Dans une lettre ouverte, Lambert Etoundi Onana, Président émérite du conseil national de la jeunesse du Cameroun pour la Lekié appelle le patron de RIS Radio à respecter les élites de la Lekie, à rester professionnel dans le traitement des informations relevant de cette contrée. Il profite de cette correspondance pour faire un rappel des faits majeurs mal traités par ce dernier, lors de ces éditoriaux et finis par une mise en garde pour tout dérapage.
Voici l’intégralité de sa sortie
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR
SISMONDI BARLEV BITJOCKA
Monsieur,
Le 10 décembre 2022, Benoît NDONG SOUMHET, Ministre chargé de Mission à la Présidence de la République, élite de la Lekié, avait mobilisé à Konabeng (arrondissement d’OKOLA, département de la Lekié) le commandement traditionnel de 1er et de 2ème degrés, les maires, les parlementaires, les conseillers régionaux et municipaux, les chefs politiques locaux (y compris ceux des formations politiques de la majorité présidentielle) et les élites marquantes de la Lekié pour remercier le CHEF DE L’ÉTAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, d’avoir ordonné la réhabilitation de la « boucle de la Lekié » (Nkolbisson-Okola-Ekekam-Evodoula-Monatélé). À l’issue de cette rencontre, une motion de remerciements et de soutien avait été signée par tous les participants et avait été envoyée à Son Illustre Destinataire.
Vous avez très mal pris cette initiative dans votre « édito » qui a suivi l’évènement, estimant (je ne sais sur quelle base) que celle-ci relève exclusivement du Chef de la Délégation Permanente Départementale du Comité Central du RDPC dans la Lekié et couvrant, au passage, Benoît NDONG SOUMHET de toutes sortes d’injures.
Il vous a ignoré.
Plus récemment, le 06 août 2023, à la suite de la messe pontificale d’action de grâces organisée par Benoît NDONG SOUMHET, dans sa résidence toujours à Konabeng, pour remercier le Chef de l’État pour la promotion d’une vingtaine d’élites du département à des hautes fonctions au sein de l’État ou de la sous-région d’Afrique Centrale, vous êtes revenu à l’assaut, avec plus de hargne et davantage d’injures, non seulement pour rappeler « la compétence exclusive » du Chef de la Délégation Permanente Départementale du Comité Central du RDPC dans la Lekié pour toutes initiatives d’encadrement politique, mais en plus, cette fois, pour condamner l’organisation même de ladite messe.
- BITJOCKA (je m’excuse, si éventuellement je me trompe sur l’orthographe de votre nom. Nous n’avons aucune relation particulière.), si Benoît NDONG SOUMHET préfère (à raison) ignorer superbement vos attaques et refuse de vous accorder ses illustres attentions, je ne saurais, pour ma part, vous laisser continuer à abreuver, plus longtemps, les Camerounaises et les Camerounais de vos inepties.
- Le Chef de la Délégation Permanente Départementale du Comité Central du RDPC dans la Lekié coordonne les activités de ce parti dans ce département (art. 28 des Statuts du Parti). On pourrait donc dire qu’il est le « chef du RDPC » dans la Lekié. Mais il n’est pas « le Chef de la Lekié ». Loin s’en faut. La Lekié n’est pas réductible à une formation politique. Elle est bien plus que celà. Elle est, entre autres, une communauté de peuples et de dynamiques plurielles qui peuvent s’exprimer et se manifester sous des formes variées et à travers divers acteurs. C’est dans ce cadre que se situent et se justifient pleinement les actions de Benoît NDONG SOUMHET.
Dans le cadre du RDPC dont il est, au demeurant, un éminent membre (membre titulaire du Comité Central, Conseiller auprès du Secrétaire Général du Comité Central du RDPC), il ne s’est jamais constitué en obstacle au plein exercice des activités du Chef de la Délégation Permanente Départementale du Comité Central du RDPC dans la Lekié. Il participe à toutes les activités convoquées par celui-ci et contribue efficacement à leur bon déroulement. Il n’y a donc aucune désharmonie entre ces deux grandes élites sur ce plan.
Maintenant, Benoît NDONG SOUMHET, en tant qu’élite, est libre de se déployer en divers domaines d’encadrement économique, social ou politique. C’est son droit. N’en déplaise à ceux qui n’en ont pas la capacité. Ainsi, c’est dans ce cadre qu’il a distribué, avec le soutien d’un sponsoring massif, des dons pour une valeur de près de 300 millions de FCFA à toutes les communes de la Lekié, au plus fort de la lutte contre le covid-19 à Monatélé le 07 juin 2020; c’est dans ce cadre que, grâce à son habileté manœuvrière, sa grande sagesse et sa finesse dans l’action, il a réussi à « éteindre le feu » allumé par certains chef traditionnels, suite à l’assassinat de Martinez ZOGO ; c’est dans ce cadre qu’il a réuni les forces vives de la Lekié, chez lui à Konabeng, pour remercier le Chef de l’État pour la réhabilitation de la « boucle de la Lekié » ; c’est dans ce cadre qu’il a organisé cette messe pontificale d’action de grâces pour le Chef de l’État le 06 août dernier, pour ne citer que ces actions récentes.
Lorsque Benoît NDONG SOUMHET invite ses frères et sœurs de la Lekié (élites, maires, parlementaires, conseillers régionaux et municipaux, chef traditionnels, chef politiques) et que ceux-ci viennent spontanément en masse, cela consacre sa légitimité sociale et politique dans ce département que la pire des animosités, même pas la vôtre, ne peut remettre en cause. C’est l’illustration d’une capacité sociale de mobilisation incontestable et que vous êtes obligé de reconnaître, toute contrariété ravalée, et qui s’impose à toutes les opinions.
J’espère que cette clarification sur ces notions, somme toute, élémentaires (institution, communauté, parti politique) vous sera d’un bon secours dans l’avenir, et vous évitera désormais, toute confusion à laquelle vous nous avez habitués, chaque fois que votre rhétorique oiseuse s’aventure dans ces théories sociales (juridique, politique, économique) et à travers laquelle on ressent tout de suite, une maîtrise approximative du sujet.
- Monsieur BITJOCKA, vous êtes libre d’avoir vos préférences parmi les élites de la Lekié (attrait naturel ou « contrats de travail »). Mais cela ne vous autorise pas des affabulations sur ceux qui ne bénéficient pas de vos sympathies.
L’Église Catholique Romaine permet à ses fidèles de dire des messes les uns pour les autres (vivants ou morts). Si votre paganisme vous pousse à l’antipathie vis-à-vis des offices religieux, celui-ci ne vous confère pas le droit de couvrir d’injures ceux qui ont choisi cette voie. Pouvez-vous raisonnablement justifier votre acharnement contre Benoît NDONG SOUMHET dans votre « édito » dans lequel vous condamnez la messe pontificale de Konabeng du 06 août dernier, si ce n’est pour des mobiles obscurs ?
Plus fort, Monsieur BITJOCKA, dans votre emportement, vous commettez des imprudences : perte de contrôle ou besoin excessif de justifier la cause ? Nul ne le sait. Toujours est-il que vous vous êtes laissé aller à de l’outrage, à des fausses nouvelles, à de la diffamation et à des injures, au sens respectivement des articles 152, 240, 305 et 307 du code pénal camerounais : ainsi, entre autres, vous affirmez, ex cathedra, que « Benoît NDONG SOUMHET cummule comme faits d’armes, l’organisation à Nanga Eboko, à l’Est, zone de naissance de Ngoh Ngoh, des messes dites d’action de grâces pour le Président ». Et plus loin, vous déclarez « à l’initiative de Ngoh Ngoh, Benoît NDONG SOUMHET avait organisé en octobre 2022 une messe dite contre les sorciers ». Avant, vous avez trouvé que « le siège de Secrétaire Général de la Présidence de la République étant libéré dans un moment, ces acteurs dans une initiative calculée, manœuvrent pour des placements ».
Je ferme volontiers les yeux sur votre ignorance pathétique et déconcertante de la géographie du Cameroun en plaçant Nanga-Eboko dans la région de l’Est. Mais j’espère pour vous que vous êtes prêt à répéter toutes ces inepties devant le juge pénal et devant le Conseil National de la Communication. Je ne doute pas non plus, un seul instant, que vos preuves à l’appui de toutes ces déclarations sont également prêtes pour être présentées devant ces instances d’arbitrage.
Mais si je puis me permettre un conseil, Monsieur BITJOCKA, hâtez-vous de vous rapprocher de Benoît NDONG SOUMHET et de lui présenter vos plus plates excuses. Votre avenir d’homme libre peut en dépendre.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma parfaite considération.
Lambert ETOUNDI ONANA,
Président Émérite du Conseil National de la Jeunesse (CNJC) pour la Lekié, Président du Comité Départemental Consultatif pour la Lekié |