C’est l’une des recommandations du déjeuner de presse organisé par l’ONG For Impacts in Social health (FIS Cameroun) et d’autres organisations de la société civile, le 28 mars 2023 à Yaoundé.
Les chiffres du rapport 2022 de l’organisation mondiale de la santé (OMS) sur la tuberculose sont assez évocateurs. C’est d’ailleurs le constat qui a été fait par les participants au lancement national du rapport mondial de la redevabilité des communautés touchées par la tuberculose et de la société civile. Car pour le Sénateur Dr Pierre Flambeau Ngayap, président d’honneur de Stop TB Cameroon « la tuberculose demeure un problème de santé publique. le rapport 2022 sur la tuberculose dans le monde publié par l’organisation mondiale de la santé (OMS) estime que, globalement, en dehors de la COVID 19 dans les années 2020 et 2021, la tuberculose continue d’être la maladie infectieuse la plus mortelle dans le monde».
Selon les données de ce rapport de l’OMS, chaque jour plus de 4400 personnes meurent de cette maladie à la fois évitable et guérissable. Ce qui représente environ 1,6 million de décès chaque année. En 2021, environ 10,6 millions de personnes étaient atteintes de la tuberculose et environ un dixième de ce chiffre, soit 1,4 millions de personnes sont mortes, soit plus que celles qui sont mortes du SIDA et du paludisme. Le rapport du programme national de lutte contre la Tuberculose au Cameroun (PNLT) de 2022 parle de 25286 cas de tuberculose notifiés, 5,3% de cas chez les enfants et 174 cas multi résistants. Une situation alarmante qui mérite une réponse concertée et un engagement supérieur de l’État.D’ailleurs la société civile l’en interpelle dans ses recommandations au sortir de la rencontre avec les médias. Il est question que le Cameroun s’engage à accroître ses ressources domestiques pour le financement de la lutte contre la tuberculose.
Dans les échanges, le sénateur Dr Pierre Flambeau Ngayap a cru d’inviter les médias à « assister et accompagner le lancement mondial du rapport de redevabilité des communautés atteintes par la tuberculose et la société civile afin que la réunion de haut niveau des Nations Unies qui va se tenir au mois de septembre prochain, puisse évaluer le chemin parcouru depuis la première réunion de haut niveau de 2018, faire les propositions après fait le constat des avancées des recommandations par les Etats des Nations Unies, prennent de nouveaux engagements afin que la tuberculose soit éliminée de la planète d’ici 2030 conformément aux objectifs de développement durable et la stratégie de l’OMS ». Un vœu qui ne peut être possible que si les médias accentuent la sensibilisation afin de susciter l’intérêt de la communauté nationale. Toutefois, pour une meilleure participation à ce grand rendez-vous, le secrétaire exécutif de FIS Cameroun Bertrand Kampoer préconise une approche multisectorielle pour que le Cameroun puisse se préparer collectivement pour cette réunion. Ce qui nécessite un dialogue national pour voir quels sont les principaux défis du pays, renforcer même le leadership pour une meilleure participation et l’augmentation des ressources domestiques en terme d’accroître le financement de la lutte contre la tuberculose. Pour cette année, le thème choisi est «OUI! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose»
Paul Fils Eloundou