De l’évaluation faite des capacités du pays à répondre efficacement à cette menace si elle venait à s’imposer, il apparaît clairement que le Cameroun est prêt ou presque.
Les laboratoires sont capacités pour réaliser les analyse, séquençage et charge virale des échantillons. Aussi, la surveillance a été renforcée avec le déploiement des Équipes d’Investigation et d’Intervention Rapides et la recherche active des cas. Dans la même lancée, le personnel de santé des districts de santé de Kye-Ossi, Olamze et Ambam a été briefé sur la prévention et le contrôle des infections. De plus, les capacités de prise en charge de ces districts ont été évaluées et renforcées, le dialogue communautaire pour susciter l’implication des leaders communautaires et religieux dans la détection des cas a été établi. Le plan de préparation et de réponse aux maladies hémorragiques virales est, quant à lui, en cours de finalisation.
A celà, les partenaires techniques et financiers présents à cette séance de travail (OMS, UNICEF, MSF, CDC, EGPAF, la Croix-Rouge) se sont engagés à apporter au Gouvernement leurs contributions à cette préparation dans les domaines de la formation, de la sensibilisation, de la communication sur les risques et engagement communautaire mais aussi dans l’acheminement des intrants vers les zones à risque.
Les administrations sectorielles n’étant pas en reste, elles ont présenté chacune en ce qui la concerne, les démarches entreprises depuis l’annonce de l’alerte.
En félicitant d’une part le système de surveillance du Centre de coordination des opérations des urgences de santé publique pour sa mobilisation même en période d’accalmie et surtout pour sa spontanéité dans la mise en œuvre des opérations et d’autre part le Sous-préfet de la vallée du Ntem pour son leadership dans la gestion des différentes équipes, le Ministre de la Santé Publique a invité toutes les parties prenantes à s’impliquer davantage et à prendre toutes les dispositions nécessaires dans leurs différents secteurs pour barrer la voie à une éventuelle importation de la maladie ou à sa propagation. Le Patron de la Santé a également fait connaître à l’assistance que ces rencontres vont se tenir régulièrement pour mieux coordonner la préparation et la réponse.
Rappelons que la maladie à virus Marburg qui sévit actuellement en Guinée Équatoriale, dans huit villages frontaliers de la région du Sud est aujourd’hui à sa 16e apparition, dont 11 en Afrique, depuis l’enregistrement du premier cas en 1967 à Marburg en Allemagne . De la même famille que la fièvre hémorragique à virus Ebola, elle est une Zoonose transmise par contact direct avec l’animal ou la personne infectée. La manipulation des corps, les mouvements des populations, le contact avec les objets souillés en sont quelques facteurs d’exposition. Elle a une incubation de 2 à 21 jours avec un taux de létalité qui peut atteindre jusqu’à 88% lors des grandes flambées. Jusqu’à présent, il n’existe pas de médicaments dont l’efficacité a été prouvée, encore moins un vaccin. La prise en charge actuelle se limite à soigner les symptômes et à améliorer la survie du malade.
🖋️José Margaret Ngo Nolga/ Celcom/Minsanté