L’administrateur principal des biens du défunt patriarche de Bandjoun récuse le tribunal de Première instance de Douala-Bonnadjo et accuse Yves Michel Fotso de se prévaloir propriétaire d’une entreprise dissoute du vivant de ‘’leur’’ père.
L’information ne date pas d’un jour précis. Mais, elle est toute récente et semble faire grand bruit dans les couloirs du palais de justice de Douala. La société de droit français FOV SA représentée par Laure Toukam Fotso épouse Njitap, Directrice Générale de FOV SA et Lucie Fotso, actionnaire de CCP ont décidé de mener une action visant à obliger le Greffier en chef du tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo à régulariser les inscriptions effectuées aux termes de l’acte reçu par Maître Nkoue Mawafo Fonkoua Marie Louise, Notaire à Douala, les 07 et 09 décembre 2011, enregistré, et pour lesquelles la formalité légale a consisté au dépôt au greffe du TPI de Douala Bonanjo.
En mots simples, le camp de Mme Njitap Fotso, qui assure la succession de Victor Fotso découvre une affaire ‘’les’’ concernant au Tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo. Affaire relative à la société Compagnie Camerounaise de Participation (CCP). Un Fonds d’investissement créé par Victor Fotso, dissous par Yves Michel Fotso lorsqu’il assurait encore le poste de président du Groupe Fotso.
Mais, dans l’ambition de contrôler plusieurs entreprises Fotso dans lesquelles CCP était actionnaire, Yves Michel Fotso, selon « la Succession de Fotso », aurait ressuscité cette société en obtenant, auprès du tribunal sus-évoqué, un certificat de non faillite de la société CCP en date du 08 avril 2021 et un extrait de RCCM en date du 24 janvier 2022 faisant état de ce que, ce dernier serait encore gérant et associé de ladite société. Des pièces que le Greffier en chef n’aurait pas dû délivrer, selon le Conseil de la Succession de Fotso Victor. Car, CCP avait été dissoute le 07 septembre 2021.
Le camp de Laure Njitap, face à cette situation, formule une contestation. Dans l’espoir de voir le juge ordonner au Greffier en chef de leur donner un certificat de radiation de CCP SARL, il va plutôt apprendre que le juge s’est déclaré incompétent à statuer sur la cause pour « contestation sérieuse ».
C’est une bataille, apprend-on, qui commence du vivant de l’homme d’affaires Fotso Victor, qui, selon les successeurs désignés, le ‘’père’’, s’étant rendu compte que son fils Yves Michel Fotso, avait muté CCP en son nom afin de contrôler une bonne partie des « biens » de la famille, Victor Fotso aurait amorcé une démarche pour « récupérer ce qui pouvait encore l’être », confie un proche de la « Succession »..
Après une bataille judiciaire féroce, apprend-on des proches de la « Succession », Yves Michel Fotso va à travers ses Avocats parmi lesquels l’Ancien Bâtonnier Jackson Francis Ngnié Kamga, se résoudre à rétrocéder une partie de ce qu’il a pris à son père à ce dernier à travers un accord. Il va ainsi rétrocéder les parts détournées par lui dans les entreprises du Groupe notamment SAFCA à leur légitime propriétaire, Monsieur FOTSO Victor.
Il va également rétrocéder l’immeuble LA ROSE, Siège du Groupe qu’il avait manœuvré à détourner. Il va enfin rétrocéder par la même occasion la propriété de la Société Compagnie Camerounaise de Participation Sarl (CCP SARL) à Monsieur FOTSO Victor son véritable propriétaire. Devenu entre-temps propriétaire de 148 500 actions de la Société FOV SA, à travers CCP SARL, Yves Michel FOTSO va également restituer lesdites actions à son père.
Depuis le décès le 19 mars 2020 à l’Hôpital Américain de Neuilly Sur Seine en France de FOTSO Victor, la guerre des successions est ouvert dans ce clan bien connu des hauteurs de Bandjoun dans la région de l’Ouest Cameroun, avec, selon certaines informations puisées à bonne source, quelque 146 enfants, qui lorgnent.