Affaibli par le projet impopulaire sur la fusion des patronats qu’il a initié dans le but de briguer un nouveau mandat de trois ans à la tête du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba a trouvé en son directeur exécutif une véritable aide. Aline Valérie Mbono est pour cela devenue le chien de garde du patron des patrons. Elle n’hésite pas à sortir les griffes pour intimider les employés du Gicam. Objectif : garder tout le monde dans les rangs de la fusion.
De sources internes, on apprend que Aline Valérie Mbono a fait savoir à tous les employés qu’ils étaient désormais sur écoute téléphonique. Ce qui va lui permettre de déceler tous ceux qui rapportent des informations aux adversaires de la fusion. Les « kongosseurs », selon l’expression utilisée sous cape au Gicam pour moquer cette mesure qui s’apparente à du « trafic d’influence », comme l’indique les mêmes sources.
Pour bien montrer que sa menace n’est pas vaine, Aline Valérie Mbono a fait savoir qu’elle a travaillé pour l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) comme directeur des affaires juridiques avant de déposer ses bagages au Gicam. « J’ai participé à la réforme du secteur du numérique au Cameroun, dans le volet relatif à la mise en cohérence du cadre réglementaire, avec la législation internationale en la matière, engagée en 1999 et je suis membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration des textes du secteur du numérique au Cameroun, depuis 2009 », peut-on lire sur son profil LinkedIn.
Problème, l’Antic, par la voix d’un de ses cadres, dément avoir mis le personnel du Gicam sur écoute téléphonique comme l’affirme Aline Valérie Mbono. Il ajoute que le protocole qui aboutit à des mises sur écoute téléphonique demande une accréditation que n’a pas le directeur exécutif du Gicam. Elle est visiblement engagée en campagne de trafic d’influence dans le seul but de sauver le projet de fusion mené par Célestin Tawamba, qui veut se succéder à lui-même. En déplacement en côte d’ivoire au moment où nous rédigeons cet article, Aline Valerie Mbono a probablement les oreilles dirigées au Gicam où elle reçoit le renseignement de tout ce qui se fait par la réceptionniste qui s’arrange à se mêler de tout pour nourrir d’information celle qui a facilité son recrutement.