Jean Bosco Simo Tahakam, président de l’Association des Sociétés Agrées pour le Contrôle Technique des Véhicules au Cameroun a en horreur les accidents sur nos axes routiers du fait des défaillances techniques des véhicules d’occasion importés au soir de leur cycle de vie.
Outre le partage des expériences et des réglementations ayant fait recette sous d’autres cieux, notamment en Afrique de l’Ouest, l’atelier régional pour l’Afrique Centrale sur l’importation de véhicules d’occasion plus sûrs et plus propres se veut un plan Marshall donc l’objectif à terme est de limiter le nombre de morts sur nos axes routiers et partant la destruction de l’environnement. Parmi les participants aux côtés des experts onusiens, des délégations de diverses nationalités, le ministère des transports porte-voix du gouvernement camerounais présents aux assises de Yaoundé, un actant et partant un acteur de première heure de la conformité des véhicules en circulation au Cameroun.
Sans filtre, Jean Bosco Simo Tahakam, président de l’Association des Sociétés Agrées pour le Contrôle Technique des Véhicules au Cameroun (L’ASACTV), Conseiller Municipal et Officier de l’Ordre National de la valeur se veut formel et pragmatique face à la presse : « nous sommes là pour voir pendant deux jours comment inciter les réglementations pour les véhicules d’occasion qui entrent dans notre pays soient plus sûrs et plus propres. Avant d’ajouter : « ce que nous attendons de ce séminaire, que cela soit vraiment effectif. Parce qu’au bout de compte, si les véhicules d’occasion qui entrent dans notre pays respectent cette réglementation et sont plus sûrs et plus propres, cela aura une incidence positive dans le travail que nous menons dans les centres de contrôles techniques. Cela va faciliter notre travail, et à coup sûr les accidents de la route dûs à des dysfonctionnements techniques vont diminuer considérablement sur nos routes ». Les travaux de Yaoundé ouverts par le secrétaire général du ministère des transports, visent à interpeller les décideurs sur divers points. Entre autres la question de la limitation de l’âge des véhicules importés et la fiscalité desdits véhicules en rapport avec la technologie et les types de carburants utilisés ; La durabilité des biocarburants ou carburants propres ;L’usage et la généralisation des véhicules électriques dans notre pays.
En la matière, le Tchad voisin fait œuvre de pionnier dans la sous-région. Un décret a d’ailleurs été pris en 2006 sur l’importation des véhicules d’occasion. Les véhicules légers, ceux ayant atteints trois ans, sont interdits d’entrer au Tchad. Pour les gros camions, c’est sept ans. Quant au Cameroun, les importations sont dominées par les véhicules d’occasion dont la majorité ont plus de 15 ans. Certains ont même dépassé leur durée de vie utile. Les travaux de Yaoundé qui charrient moult espoirs vont-ils inverser cette tendance haussière des véhicules d’occasion ? Just wait and see.
Norbert Olivier Ebodé